L(H)AZARUS, LE DUO DE L’IMPROBABLE
Rédaction : Cécile Botton / Photos : Thomas Andrien
Ce samedi 2 septembre à 20h30, L(h)azarus se produira à la Zone dans le cadre de la soirée de rentrée. Mais qui se cache derrière ce nom à l’écriture bien étrange ? Partons à la rencontre de Jonathan Rappe et d’Hadrien Michel, les deux membres de ce groupe de rock alternatif garage à tendance post-punk.
Vous avez dit L(h)azarus…
Pas toujours facile de trouver un nom pour son projet, c’est au hasard de la lecture de « 40 days dans le désert B », une BD de science-fiction de Moebius que Jonathan tombe sur le personnage de L(h)azard, comme Saint-Lazare, mais avec le H entre parenthèses pour avoir Hazard, le danger en anglais. « On trouvait que ça sonnait bien et que ça collait bien avec l’ambiance de la musique qu’on fait » explique Jonathan. « En discutant ensemble, on s’est dit qu’on le mettrait bien en mode anglais, donc L(h)azarus en gardant le H » lâche Hadrien. « Et puis, on a bien aimé la sonorité, on l’a gardé mais il n’y a pas une signification forte derrière le nom » conclut Jonathan.
Rock alternatif à tendance post-punk
Côté face, la batterie puissante de Jonathan et les mélodies endiablées d’Hadrien vous emmèneront au cœur de sonorités très rock'n'roll. Côté pile, on va retrouver l’aspect post-punk. « On aime bien les groupes post-punk actuels genre IDLES, Shame, Liars… On se rattache à la vague anglaise actuelle un peu dark et puissante par exemple la chanson Dust on Trial de Shame qu’on adore. On aime aussi le stoner, le post-rock, le garage et plein d’autres trucs ! » confie Hadrien. « Après, c’est en jouant ensemble qu’on a trouvé notre style, c’est venu tout naturellement » enchaine Jonathan.

Côté garage…
Aucun doute là-dessus ! Depuis près de trois ans, cette petite formation à la formule très directe, aux rythmes souvent très rapides et punchy travaille en coulisse. Côté musique, Hadrien apporte les idées de base, Jonathan pose la batterie et ensemble, ils travaillent les arrangements. Côté paroles, chacun écrit de son côté et puis ils se valident l'un et l’autre. « Mais, ça a pris du temps pour trouver le style, composer et puis, on a jeté beaucoup de trucs » lâche Jonathan. « En fait jouer à deux, ça donne beaucoup de contraintes car au niveau du son guitare, tu ne veux pas que ça sonne trop vide et t’as envie de faire un son plein et complet, ce qui demande une réflexion sur l’aspect technique et ça prend beaucoup de temps » poursuit Hadrien. Ce n’est qu’en mai dernier qu’ils pointent le bout du nez avec la sortie de l’EP, Fake smiles/Little lies sur les principales plateformes de streaming… « C’est tout du do it yourself » lâche Hadrien. « Les photos, c’est un copain à nous, le graphisme autour, c’est mon cousin. On a fait tout avec des amis… C’est vraiment le disque des copains ! » explique Jonathan.
Et d’Hadrien de poursuivre, « On s’est dit qu’on allait essayer de faire les choses bien… Donc, on a d’abord enregistré avant de faire des propositions de concerts. » Des 8 ou 9 morceaux déjà prêts, ils en sélectionnent juste 4 qu’ils font écouter à des amis. C’est ainsi que François Dediste plus connu sous le nom de « Doudin » les a enregistrés à la Zone. « En fait, il est venu nous voir répéter, il a trouvé que ça sonnait super bien et il a eu envie de capturer l’ambiance de cette pièce » confie Jonathan. « Vu que c’est une cave, il y a une certaine résonnance qui s’harmonise bien avec le son de batterie de John, c’était très lourd… Doudin était fan de ce son-là et a dit qu’il venait avec son matériel pour enregistrer » poursuit Hadrien. Et puis avec le clip, ils continuent de valser sur la simplicité.
Vous avez dit concerts…
Une première scène de lancement au Bluebird festival d’Ohey … « C’était rempli avec nos copains, mais aussi des gens qu’on ne connaissait pas et qui ont super bien réagi… Une ambiance géniale ! Et nous, on s’est éclatés ! » lâchent-ils de concert.
Envie de les découvrir ? Rendez-vous, le 2 septembre à la Zone à 20h30 ou le 24 septembre au café Bonnefooi à Bruxelles à côté de l’AB où ils seront en co-production avec Noisy-Way, un groupe de hard-blues.
« Et puis, on cherche des dates, alors n’hésitez pas à nous contacter » conclut Jonathan.