
Tout récemment apparu sur la scène musicale liégeoise, Local Bastard Music s’impose déjà comme un acteur incontournable. Porté par Magic Marv, Yuns et Sugah Lewis, ce collectif prône l’indépendance artistique, le travail acharné et la transmission du savoir aux nouvelles générations.
« Liège est en train de se réveiller et de se mettre enfin sur la carte ! » s’enthousiasme Yuns, qui voit cette effervescence musicale comme une opportunité en parfaite résonance avec l’ADN de Local Bastard Music. Ce projet qu’il poursuit avec deux de ses amis va bien au-delà d’un simple studio ou d’un collectif de beatmakers : c’est une véritable usine à musique où se croisent artistes émergents et confirmés pour créer, échanger et apprendre.
Entre production musicale, coaching scénique, mixage et mise en réseau, l’initiative vise à structurer et dynamiser le paysage musical local. Pour ses fondateurs, il ne s’agit pas seulement de faire de la musique, mais de bâtir un écosystème où créativité et rigueur avancent main dans la main. Mais d’où vient cette ambition ?
Un trio de choc
Plongé dans la musique depuis l’enfance, Marv fait ses débuts à 12 ans au sein du groupe de rap Les Anonymes avant de se former comme ingénieur du son à l’Institut des Arts de Diffusion. De son côté, Yuns, autodidacte passionné, a affûté sa pratique en s’entourant et en collaborant avec des artistes tels que Jies, pour ne citer que lui. Quant à Sugah Lewis, il est à la fois chanteur, percussionniste, producteur et danseur. À 7 ans, il était déjà dans une formation musicale : précoce, le monsieur !
Cependant, Local Bastard Music, ce n’est pas seulement la production de morceaux. Le trio guide aussi les artistes sur scène, lors de concerts, et propose des coachings scéniques pour leur apprendre à maîtriser l’art du spectacle. Pour eux, un live ne doit pas être une simple reproduction d’un morceau enregistré, mais une expérience unique, immersive et organique. Cet accompagnement va au-delà de la performance artistique : il inclut également un suivi technique, avec la possibilité d’assurer le mixage en direct, de concevoir un show musical sur mesure et suivre les artistes en tournée. Concrètement, ça commence dès la première note de la production jusqu’au mixage final du son. Et celui-ci se fait en coopération avec le producteur, jusqu’à la sortie du morceau, ce qui garantit une cohérence totale. Ils insistent aussi sur l’importance de l’originalité en production musicale, face à la surconsommation de faces B disponibles sur YouTube. « Créer sa propre musique, c’est aussi s’assurer des revenus grâce aux droits d’auteur », rappellent-ils aux artistes en quête d’authenticité.
Un laboratoire musical ouvert à tous
« On n’est pas là pour révolutionner le game, mais pour collaborer avec les gens », souligne Marv. Cette philosophie d’ouverture et de coopération se concrétise à travers des projets collaboratifs, comme la mixtape de freestyles, réunissant des rappeurs qui n’avaient jamais travaillé ensemble.
Preuve de leur état d’esprit : ils accueillent avec enthousiasme l’arrivée de nouveaux acteurs comme Plug The Jack, qui contribue à enrichir la dynamique musicale liégeoise.
Et l’engagement de Local Bastard Music ne s’arrête pas aux adultes : ils organisent également des stages pour les jeunes de 5 à 15 ans, leur enseignant les bases de l’écriture et de la composition musicale.
« Tout le monde est le bienvenu chez nous », conclut Sugah Lewis. Et vous, ça vous tente de faire de la musique ?

