À deux pas de la Place de la République Française, l’emblématique Galerie Opéra accueillait samedi dernier le vernissage de l’Exposition 100% Artistes Féminines. Pour cette cinquième édition, la Galerie d’Art Liège réunit les œuvres de 17 créatrices ayant trouvé en l’art une passion ou une solution. Chaque créatrice possède une approche et une histoire singulières à raconter. Quatremille vous dévoile l'univers de trois d’entre elles.
Lamarianin’art : Une plasticienne à la sensibilité assumée

C’est à travers un jeu de textures, d’émotions et de spaghettis, que Lamarianin’art rend hommage à ses racines et à sa famille. En munissant ses visiteurs d’un casque et d’une roue d’émotions, elle nous invite à une découverte immersive et sensible de son art. Tandis que nous observons ses compositions, l’auteure de ces œuvres nous chuchote des confidences sur le jardin de son père, puis nous saisit par les sentiments avec une chanson de Grand Corps Malade. Nos sens sont éveillés et nos émotions orchestrées par un voyage dans l’intimité de l’artiste, rendant l’expérience peu conventionnelle. C’est notamment par sa sensibilité assumée et son souci de rendre l’expérience du visiteur ludique que Lamarianin’art se démarque.
Goose : Le reflet brut d’une maladie sous-représentée

« Ces 29 corps, personne ne peut les rater », nous confie Goose. À travers cette série de tableaux, la jeune auteure visuelle exprime le trouble qui l’impacte au quotidien. Se regarder dans le miroir et ne pas reconnaitre l’image qu’il nous renvoie ; la dysmorphophobie, c’est ça. Pour représenter ce reflet trompeur, Goose soumet au visiteur une pluralité de corps imbriqués. Dessinés au Posca noir, ces derniers s’imposent de manière brute, à l’image du trouble dans la vie de l'artiste. Face à ces silhouettes sans visage, le spectateur est invité à figurer, lui aussi, dans cette réalité mensongère.
Laëti Zee : Une peintre à la vitalité rayonnante

Spontanéité, liberté et vitalité : voici ce que nous évoquent les oeuvres de Laëti Zee. Autodidacte, l’artiste se réapproprie la peinture après un arrêt forcé. Pourtant, ses créations sont loin d’être moroses. Si elles rappellent brièvement l’univers de Jackson Pollock, l’élan et les couleurs de Laëti Zee lui sont bien propres. Lorsqu’elle nous raconte son processus de création, on perçoit une passion presque candide pour son art. Son tableau Forêt de Joie, inspiré par l’Amazonie et nommé spontanément par sa fille, révèle une approche teintée de pureté et de gaieté.
Pour découvrir l’univers de ces créatrices plus en profondeur, ainsi que celui des autres exposées, rendez-vous à la Galerie d’Art Liège, jusqu’au 26 avril ! L'exposition est gratuite et libre d'accès.