Lors du finissage récent à l’Aquarium-Muséum, Benjamin Schoos rendait hommage à Paul Delvaux en proposant une expérience immersive mêlant musique, arts visuels et sciences naturelles. À travers l’exposition « La Genèse : L’Origine des mondes » et le concert électrique de The Loved Drones, le public plongeait dans une réinterprétation du vivant, du mutant et du fantastique.
The Loved Drones X Delvaux : La naissance d’un tableau vivant
Le temps d’une soirée, l’exposition temporaire a pris vie au Muséum-Aquarium de Liège. À l’occasion de son finissage, The Loved Drones, groupe rock teinté de post-punk, a proposé une prestation inédite où percussions et guitares électriques ont fait danser le public. Autre star de la soirée : la peinture murale « La Genèse » de Paul Delvaux, s’imposant en toile de fond du concert. Le rock psychédélique et la fresque surréaliste entrent alors en dialogue pour éveiller les sens et l’imagination. Est-ce la fresque qui anime la performance, ou la musique qui vivifie les personnages dessinés ?

Des sciences naturelles à l’IA : Une Genèse en mutations
« C’était merveilleux ! », peut-on entendre à la sortie de l’exposition de Benjamin Schoos. L’exposition temporaire, située à l’étage, continue de faire écho à l’univers de Paul Delvaux. Dessins, peintures et sculptures de méduses cohabitent avec les collections zoologiques. Ensemble, ils soulèvent des questions d’évolution et de mutations des espèces. Plus loin, la projection sur écran d’un béluga attire l’attention des visiteurs. Créé par l'intelligence artificielle, le mammifère marin interroge l’art en tant qu’objet de notre propre aliénation.

Dans une pièce sombre, on s’émerveille devant des anémones et des méduses en verre soufflé, dont la fragilité et la minutie contrastent avec le style brut et abstrait de Schoos. Alors que le concert résonne au rez-de-chaussée, on s’étonne de la stabilité de ces chimères. Les sourires amusés des visiteurs et les photos prises par milliers témoignent que la rencontre entre l’art, les sciences naturelles et l’intelligence artificielle ne laisse personne indifférent. Prolongée jusqu’au 31 mars, l’exposition vous donne encore l’opportunité de vivre l’expérience par vous-même.

Pour clore son exposition, Benjamin Schoos rassemblait jeunes, moins jeunes, amateurs de musique et d’œuvres historiques, tout en rendant hommage à l’univers de Paul Delvaux. Parfois déconcertante par ses contrastes et ses résonances, cette expérience réaffirme que l’art peut se déployer à la croisée des disciplines, courants et affinités. De quoi inspirer de futures expositions et collaborations.