


Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga
Dimanche 9 juillet, l’A.S.B.L. Colas-Créations organisait la 2e édition du SLIM au Centre Culturel de Soumagne. Conférences sur différents thèmes littéraires, concours d’écriture et séances d’autographes étaient au programme. En point d’orgue : présentation officielle du Roman Les Mains Floues et du recueil de nouvelles Meurtre au cinéma. Pour votre plaisir, Quatremille vous décortique cette journée mémorable.
Les Mains Floues
« Les mains floues est venu d’un défi que m’ont lancé mon mari et mon enfant » nous confie Vinciane Goffin, autrice du roman star du SLIM (Salon du livre des Mots à l’Image). Ce qu’elle aime : c’est la pédagogie musicale. Et elle réussit à nous transmettre les émotions qu’elle ressent en en faisant à travers la littérature. Ahurissant ! C’est donc tout naturellement qu’elle choisit un héros pianiste inscrit dans une école élitiste fictive. Et, évidemment, la musique demeure le fil conducteur de son histoire. « Jean-Sébastien Bach, ça reste notre papa à tous les musiciens ! » ajoute-t-elle avec entrain. En parcourant son roman, on apprend à mieux connaitre le rapport qu’entretient Vinciane avec ce compositeur et bien d’autres. Mais Les Mains Floues, c’est quoi au juste ? Sorte de voyage spirituel oscillant entre réalité et fiction, ce livre vous surprendra de bout en bout. Et il vous préparera à affronter Meurtre au cinéma.


Meurtre au cinéma
Lors de la 1re édition du SLIM, un concours de nouvelles sous le thème Meurtre au cinéma avait été mis en place. Et les 6 lauréats ont vu leurs récits respectifs apparaitre dans un recueil éponyme. Petits mots sur les auteurs :
Jessica Hermans : « J’avais besoin de souffler et je me suis dit que la meilleure façon de souffler, c’était d’écrire. » Quelques heures après avoir découvert la proposition de concours sur son bureau, elle se lance dans la rédaction de M (ors) G (ratias) M (ortis). Son point d’inspiration : un film que vous reconnaitrez aisément en lisant sa nouvelle. Petit indice : à la base, le célèbre long métrage qui l’influence devait être une histoire sombre à la limite de l’horreur. En fin de compte, il tourna à la comédie dramatique…
Nelly Mercier : « Quand j’écris, je me lève à 7 h du matin et je me mets à écrire. La famille est prévenue. On fait comme si je n’étais pas là ». Pour Nelly, la littérature et le réel doivent être interconnectés. Considérer une journée d’écriture comme une journée de travail lui semble normal. Et elle aime parler de choses qui existent vraiment. Pour sa nouvelle Mirage, elle a regardé Top Gun Maverick dans un cinéma dont elle parle dans son récit. Logique !


Jean Dufour : « Ça constitue une contrainte de devoir se creuser et inventer une histoire ». Ce concours, il l’a donc pris comme un exercice qui l’a beaucoup amusé. En revanche, son regard sur le cinéma est sensiblement plus sombre. « Le Cinéma a été assassiné » selon lui. Avant, il y avait des courts métrages en plus du film proposé. Aujourd’hui, l’atmosphère qui régnait dans les petites salles de quartier est complètement perdue. Sa nouvelle La dernière séance traite justement de ce sujet. Quant au genre « nouvelle », c’est nouveau pour lui. Habituellement, il écrit surtout en tant que comédien des textes qu’il interprète lui-même. En outre, il a aussi un blog qui est une sorte de regard amusé sur le quotidien et il aimerait en faire un recueil.
Marie Bauwens : « A un moment, on n’en peut plus » nous lâche Marie comme pour justifier les actes commis par la protagoniste de L’ouvreuse. Elle-même nous confie avoir toujours un pied dans la réalité sociale en ce qui concerne ses livres. Justement : l’essentiel de sa littérature est composé de nouvelles et de poésies qui font passer un message. Toutefois, un roman sous forme de récit de vie est à mettre à son actif.


Françoise Gilles : « Je n’écris pas spécialement des histoires de meurtre, mais ici ça m’inspirait bien » lance l’autrice de Diabolo hémoglobine. Comme elle n’a pas beaucoup de temps pour s’adonner à sa passion, elle profite de ses trajets en train pour écrire. Un fond de musique, et c’est parti.
Éric Dupriez : « Je suis venu à l’écriture après un drame. Et après j’ai eu le virus de l’écriture » nous confie Éric. Cet épisode douloureux étant derrière lui, l’auteur s’attaque à un défi : comment écrire un thriller sans tomber dans la surenchère ? Lisez sa nouvelle Projection si vous voulez avoir un début de réponse.
Mais, qu’en est-il de l’initiatrice du SLIM et de Colas-Créations ?
Colas-Créations
Au départ, Martine Colas voulait créer un projet intitulé SLIM et FIFCO (Festival International du film court). Un salon littéraire doublé d’un festival du film : tout un programme ! Son idée : proposer un évènement sur 2 jours qui comprendrait un concert, des concours de nouvelles, de films, de scénarios, du théâtre improvisé et des châteaux gonflables. Pour l’heure, seul le SLIM existe, mais le FIFCO ne saurait tarder. En attendant, elle a créé l’A.S.B.L. Colas-Créations dans le but de promouvoir les artistes de cinéma et littéraires. À l’intérieur de l’association, elle distingue 4 divisions. 1) Colas-Créations Editions qui est une maison d’édition à compte d’auteur. 2) Éditions Panthère qui édite à compte d’éditeur. 3) Panthère Distribution qui distribue les livres des deux premières et ceux des maisons d’édition qui veulent être distribuées. Et 4) MC studio production qui s’occupe de la partie cinéma. Pour le mot de la fin, laissons la parole à Zoé, la gagnante du SLIM 2023.
« Si j’étais sur une île déserte et que je ne devais emporter qu’un seul livre, ce serait Qui es-tu Alaska ? de John Green. » Vous pouvez vous procurer Les Mains Floues et Meurtre au cinéma dans différentes librairies à la commande ou en stock ou sur le site des Éditions Panthère.

