
Rédaction : Farah Consuelo Ferreira Fernandez // Photos : Sylvain Reygaerts
Ce samedi 23 mars, la chanteuse Nena présentera son premier EP La Raiz au CPCR. À cette occasion, la Liégeoise d’origine espagnole conviera son public à un concert qui promet de faire du bruit. En attendant le jour J, allons à la rencontre de cette artiste qui s’est faite toute seule.
Comme le disait si bien Mouloud Memmeri : « Une culture n’est pas un patrimoine ; une culture n’est pas un héritage. Une culture est quelque chose que l’on vit, c’est quelque chose que l’on fait vivre. »
Faire vivre la culture dont elle a hérité, c’est exactement le défi que Nena s’est fixée au travers de son premier album.


« La Raiz »… La racine
Ses racines, elles sont solidement plantées dans l’histoire de ses grands-parents. Comme beaucoup d’autres dans les années 60, ces derniers ont fui un pays oppressé par la dictature de Franco. Une fois arrivés, ses deux aïeux vont continuer de s’engager auprès de la communauté espagnole de leur région d’accueil. Voulant défendre leur identité d’origine malgré la distance les séparant de leur Espagne natale, ils participent à de nombreuses manifestations. Le but de cette lutte : transmettre leur histoire au-delà de leur cercle proche.
Nena (« Petite fille » en espagnol) arrive à nous embarquer avec elle dans l’histoire forte de sa famille, qui aura subtilement façonné son caractère. Ils la surnomment d’ailleurs depuis toute petite, « la petite Pasionaria ». Aujourd’hui, des décennies plus tard, elle est devenue une artiste accomplie aux multiples influences. Et, elle réussit avec brio à nous transmettre ce gout d’ailleurs. Un subtil mélange entre profondeur et légèreté, entre liberté et racine, entre douceur et force. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de comprendre l’espagnol pour le ressentir. C’est une question de feeling. Pour ce qui est des chansons qui composent son album, elles sont un bout d’elle-même, un bout de sa quête d’identité. Par leur intermédiaire, elle nous emmène dans son intimité avec beaucoup de douceur et de respect. Et, en tant que perfectionniste, Nena écrit et compose elle-même ses chansons. Toutefois, elle a la joie de travailler avec des artistes de talents. Antoine Rotthier l’accompagne aux percussions, Nicolas Puma à la contrebasse, Mohamed Dziri à la guitare et Antoine Dawans à la trompette.
Si vous aussi voulez être projeté dans ce voyage dansant et folklorique, nous vous donnons rendez-vous ce samedi 23 mars 2024 à 20 h, au CPCR de Liège. Pour les arrivées précoces, le guitariste Manuel Bronlet assurera sa première partie.

