
Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga / Photos : Ivana Peterkovà & Serge Delaive
Mercredi 20 septembre, la Casa Nicaragua accueillait Alain Bomboko pour un Club de lecture consacré à son dernier ouvrage, La face cachée d’un citron. Deux jours plus tard, Serge Delaive et Philippe Herbet présentaient leur livre, Le Sable et le Vent au Comptoir du Livre. Partons à la découverte des dessous de ces deux rencontres littéraires.
Un noir féministe !
« J’étais au courant de ses petites adresses à Paris et de ses escapades à Bruxelles. Je n’ai jamais rien dit. Nous étions unis par les liens sacrés du mensonge. » Cette phrase, à elle seule, résume le ton avec lequel est racontée l’histoire d’Arielle, l’héroïne de La face cachée d’un citron. L’auteur congolais Alain Bomboko nous la décrit comme volage, téméraire et calculatrice. Et,tout au long de l’ouvrage, nous la suivons dans sa vie amoureuse et matrimoniale tumultueuse. Toutefois, malgré ces caractéristiques s’apparentant à des défauts, à la lecture du bouquin, nous comprenons qu’il l’admire. « J’ai toujours été fasciné par les femmes et leur force » nous avoue celui que les personnes de l’assistance n’hésitent pas à qualifier de féministe. Du reste, en lisant le roman, nous avons vraiment l’impression que c’est une femme qui en est l’auteure. Qui a dit que les hommes ne comprenaient pas leurs homologues féminines ? Envie d’en apprendre davantage sur la littérature d’Afrique subsaharienne et des Antilles, ne ratez pas le prochain évènement de l’ASBL Cercle Ouvert.

La rivière qui remonte le temps
« Tout est fiction, tout est récit, fictions de récits, récits de fictions, récits de récits, fictions de fictions » écrit Serge à la 2e page de sa partie du bouquin. Hé oui, Le Sable et le Vent est un livre qui se lit dans les 2 sens selon que vous voulez découvrir le Geer du point de vue de Philippe ou de celui de Serge. Deux auteurs, deux parcours différents, deux passions convergentes. D’un côté, Philippe Herbet, le photographe devenu écrivain. De l’autre, Serge Delaive l’écrivain qui ajoute la photographie à son répertoire. Et, le résultat de ces deux trajectoires, c’est Le Sable et le Vent. Plus qu’un livre illustré, Le Sable et le Vent témoigne des souvenirs de jeunesse de deux amis qui ont un point commun peu commun : une rivière. Et cette rivière, c’est le prétexte parfait pour une promenade qui aura duré tout un printemps, à intervalles irréguliers; et qui débouchera sur une collaboration qui, d’après Serge, relevait de l’évidence. Si Ce dernier semble rester les pieds sur terre, Philippe, lui, s’évade, par moment, dans des contrées bien au-delà de la Belgique et des Pays-Bas. Et comme il l’écrit lui-même : « Je n’existe plus dans cet espace creux, je peux rouvrir les yeux, doucement. Je vois au-delà de ce que je regarde. »
