BON GAMIN : « ON VEUT TOUT FAIRE, TOUT PRENDRE »
Photographies © Marie-Valentine Gillard Interview > Nader Mansour Quatremille a rencontré Bon Gamin, un projet entre groupe, collectif et label! Nous vous livrons l'interview de Nader Mansour!L'INTERVIEW
Quatremille : Quelle est votre punchline ?
Bon Gamin : Vlang ! Paf ! C’est à toi de voir ce que ça veut dire.
Quatremille : Pourquoi ce pseudonyme Bon Gamin ?
Bon Gamin : Ça signifie qu’on est jeunes et qu’on reste jeunes. Et, aussi, qu’on est bons… (rires) !
Quatremille : Bon Gamin c’est un groupe, un collectif, un label... ou un ensemble de ces trois choses ?
Bon Gamin : C’est effectivement tout ça à la fois. Le groupe, c’est nous trois, le noyau dur : Myth Syzer, Loveni et Ichon. Le label regroupe la musique du groupe ainsi que nos productions individuelles et, on l’espère, celles d’autres artistes par la suite. Enfin, le collectif représente l'entité autour de laquelle on nous et nos amis de toujours gravitons : on travaille avec eux et on avancera avec eux.
Quatremille : Comment définiriez-vous votre processus créatif ?
Bon Gamin : Ça part souvent dans tous les sens, ça se fait surtout au feeling ! Généralement, on essaie d'avancer et de toujours travailler ensemble. Myth produit plusieurs beats par jour donc il y a de la nouvelle musique en permanence. C’est assez inspirant.
Quatremille : Qu’est-ce que vous visez dans le monde du rap français ? Où se situe votre objectif ?
Bon Gamin : Tu vois là, tout là-haut ? Voilà. On veut tout faire, tout prendre. Il s’agit de se sentir à l’aise et bien assis dans notre démarche artistique, dans un premier temps. Après, on sera là où on sera.
Quatremille : Que pensez-vous de la scène actuelle du rap français ?
Bon Gamin : À l'heure d'Internet, c'est une scène européenne, plutôt que française, qui s’est développée : belges, français, suisses… Beaucoup de choses différentes se créent et le travail des instrus gagne en qualité, à notre sens. Chacun fait son truc, mais il y a une émulation collective énorme. C’est vraiment cool. Au final, on peut parler d'un rap francophone – de rap en français – aujourd’hui, bien plus que d’un rap français.
Quatremille : Quel artiste actuel mettriez-vous en avant ?
Bon Gamin : Selon nous, si certains artistes sortent du lot en ce moment, ce sont les belges Hamza et Damso.
Bon Gamin : On aime dire que nos influences sont relationnelles : notre vécu, les personnes que l’on côtoie, ce qu’on respire, nos envies… Sinon, musicalement parlant et en tant que rappeurs, c’est certainement la musique que nous envoient les beatmakers qui est la plus inspirante.
Quatremille : On dit souvent que Myth Syzer fait de la musique de soudeur. D'où cela vient-il ?
Bon Gamin : (Rires) En fait, c’est une phrase issue d’un morceau. Vu qu’il produit parfois des sons très durs et industriels, on a l’impression qu’il y a un fer à souder dans le bordel. C’est une également une référence à son nom de famille.
Quatremille: Quelles sont vos actualités à venir ?
Bon Gamin : Booska freestyle, Rap Mag freestyle, OKLM freestyle… Non, plus sérieusement, on a tous des projets personnels en cours de création. Le premier à sortir sera celui de Ichon, suivi de la prochaine sortie de Bon Gamin, puis celle de Myth Syzer et enfin celle de Loveni. Il n'y a pas encore de dates de sortie précises mais ça avance bien.
Quatremille : On a pu remarquer une campagne promotionnelle Bon Gamin mise en place pour votre venue au cadran. Elle présentait notamment vos pulls. Où peut-on les trouver ?
Bon Gamin : Ils sont déjà sold out, mais on va sûrement en refaire. En revanche, il nous reste des t-shirts collectors qui sont vendus lors de nos concerts !
Quatremille : Dernière question : comment avez-vous atterri à Liège ?
Bon Gamin : En hélicoptère. Sinon, on fait une petite tournée en ce moment : Bon Gamin pour la nuit. Liège était notre quatrième date. Vlang ! Paf !
Prod by Myth Syzer | Real by Adrien Cronet | Mix & Master by Myth Syzer | Recorded at Goldstein Studio