
Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga//Photos : Catherine Brennecke
Vendredi 30 juin, à l’occasion de la 2e édition du 45 Quarante Urban Festival, le Collectif 4540 et bien d’autres artistes urbains en tout genre ont foutu le feu à Amay. Quatremille vous invite à revivre les meilleurs moments de cette journée, comme si vous y étiez !
« Fonce tout droit ma fille, vit ta vie d’artiste ! Fonce tout droit ma fille, sans folie la vie est triste ! » nous chante d’Elle, artiste de La Wave. Des folies, il y en aura eu et ce ne sont pas les spectateurs qui ont découvert La Wave qui nous contrediront ! Ce collectif formé par Kaer, le parrain de l’évènement montre bien que les femmes rappeuses ne sont pas là pour la figuration. Mieux encore : ce sont elles qui ont réellement réveillé le public. En effet, nous avons pu voir performer, lors de ce plateau inclusif et émergent, 5 artistes, dont 4 femmes : Jaffa, JNY, Marù, d’Elle et Yakua. « C’est génial, on sent qu’ils le vivent. C’est gai, c’est beau ! » lâche Catherine Delhez, l’Échevine des affaires sociales d’Amay, éblouie par la performance des artistes. Hé oui, même les politiciens étaient de fête ! Son homologue Corinne Borgnet et le bourgmestre, Jean-Michel Javaux, sont également venus grossir le rang des spectateurs du 45 Quarante Urban Festival. En parlant des locaux à l’évènement, revenons sur la performance du 4540 Collectif.


L’équipe à domicile
« Implorez ma pitié pour mettre vos pieds dans ma cité ». Chapeau de cowboy, torse bombé, nous vous présentons Odysseas, le nouveau shérif. Certains iront même jusqu’à dire que c’est lui le boss de fin de jeu ! Pourtant, ses partenaires du Collectif 4540 n’étaient pas en reste. Comme lors de l’édition précédente, Renow G nous gratifie de couplets dans un anglais en perpétuelle évolution. « Ils ont pris 10 ans d’expérience en 2 ans ! » constate une spectatrice complètement abasourdie par leur performance. Et le public, quel public ! Énormes cercles, bousculades amicales, cris, sauts : tout y était. Même le défilé de motos qui nous avait scotchés sur place la dernière fois ne manquait pas à l’appel. Qu’en est-il des artistes venus d’ailleurs ?


Visiteurs d’un soir
« On fait les meilleurs pogos à Amay, quand on monte sur scène il y a homicide ! » Avec cette invitation à la chamaillerie amicale, le Bruxellois Peet montre qu’il se sent chez lui partout où il va. Sa maxime : « S’il y a un rond dans la foule, on pourra dire que le show est carré ! » Vous l’aurez compris : son truc, c’est rassembler les gens. « Faut toujours croire en ce que vous aimez. Il ne faut jamais arrêter » ajoute-t-il en guise de message d’espoir. Dix ans qu’il fait de la musique et c’est seulement maintenant qu’il commence à pouvoir en vivre. Et c’est plus que mérité, car la joie de vivre, il sait la communiquer. À un moment, il rejoint même le public pour encore mieux communier avec lui. Et, tel un magicien, il remonte sur scène en deux temps trois mouvements. Il conclut en demandant à tout le monde de faire du bruit pour les artistes qui l’ont précédé et ceux qui lui succéderont. Classe ! Et les autres dans tout ça ?



Florilège de talents
« De l’ombre à la lumière, je remercie les frères de m’avoir fermé les portes de l’enfer ». Cette phrase parle d’elle-même. Bien avant les prestations nocturnes, Skyso, Slampi, Lakkri et DJ Ersan illuminaient déjà la scène d’Amay sous la bannière du collectif Express Yourself. Et, il n’y a pas à dire : la vielle-école a encore de l’énergie à revendre ! De l’énergie, il en fallait pour se présenter seul au concours break. Le Liégeois Vinz relève pourtant le défi. Dans son élan, il pousse même le bouchon jusqu’à s’inscrire deux fois. Au total, 4 passages en moins de 15 minutes : chapeau ! Il n’a pas gagné, mais l’important n’est-il pas de participer ? Allez, rendez-vous à la prochaine édition !
