LES HIVERNALES DE LA DANSE: ENTRE VENT DE DOUCEUR & COUP DE FOUET
Photographies © Costin Radu
Chronique > Rachel Thonart
Il y a peu, Quatremille s’est rendu aux Hivernales de la Danse, un événement à ne surtout par rater qui prend place chaque année à Liège! Voici notre compte-rendu pour l’édition 2017!
LA CHRONIQUE DE RACHEL THONART
Toute discipline artistique se renouvelle indéfiniment, ce qui participe à la construction de l’Histoire de l’art. Certes. Il y a, cependant, une forme d’Art que je pensais d’ores et déjà fossilisée : le ballet classique.
Forte de cette certitude, je m’attendais à revoir Casse-Noisette et Le lac des Cygnes une énième fois en me rendant aux Hivernales de la Danse.
Première danse : Le lac des Cygnes. Je crois être foutue – tout en admirant les prouesses techniques de l’Étoile en scène.
La suite du festival a démantelé mes aprioris les uns après les autres : un spectacle empli de force, de surprise, de volupté et même de rires.
Deuxième danse : une pièce contemporaine ultra puissante. De l’obscurité, sur un fond musical quasi tribal, ont surgi deux danseurs presque désarticulés pour proposer un spectacle tout à fait novateur.
Je pourrais continuer ainsi, de performance en performance, des petits rats au couple de samouraï-danseurs, du numéro de claquettes épique au ballet-comique… Mais l’essentiel est ici : chacun avait sa place, chaque proposition artistique trouvait une raison d’être et les divers intervenants formaient un ensemble cohérent et de qualité.
J’ai passé une soirée merveilleuse et je ne mâche pas mes mots. Marie Doutrepont – l’initiatrice et organisatrice du festival – nous a offert un moment arrêté, contrastant avec la course effrénée et la lourdeur de l’extérieur. À la fois un vent de douceur et un sacré coup de fouet.
Un festival contrasté, donc, mais plein de justesse, car la poésie était mêlée à la violence, le comique à la grâce et la technique à la folie.
Le programme des Hivernales n’est jamais communiqué à l’avance, hormis les noms des intervenants : on doit avoir confiance. Dans la continuité de cet esprit, mon idée n’a pas été de vous décrire ce festival mais bien de partager un ressenti et, dans le meilleur des cas, de vous avoir donné l’envie de passer ses portes en toute confiance pour l’édition de mars 2018.
Félicitations à ceux et celles qui ont pris part, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet. Ci-dessous, vous trouverez les noms des Étoiles qui sont venues glisser sur la scène des Hivernales de 2017 : chapeau bas!
Alicia Amatriain, Ballet de Stuttgart, Allemagne – Denys Cherevychko, Ballet de l’Opéra de Vienne, Autriche – Gabriele Corrado, Ballet de la Scala, Italie – Thomas Gallus, Ballet de l’Opéra de Lyon, France – Liisa Hämäläinen, Les Ballets de Monte-Carlo, Monaco – Anne Jung, Dresden Frankfurt Dance Company, Allemagne – Sebastian Kloborg, Soliste Freelance – Maria Kochetkova, San Francisco Ballet et American Ballet Theater, USA – Steven McRae, Royal ballet de Londres, Angleterre – Jason Reilly, Ballet de Stuttgart, Allemagne – Iana Salenko, Ballet de la ville de Berlin, Allemagne – Rupert Tookey, Nederlands Dance Theater, Pays-Bas
Quelques photos pour se remettre dans l’ambiance!
En attendant l’édition 2018 qui aura lieu le 10 et 11 mars, n’hésitez pas à jeter un œil curieux au site des Hivernales et à la page Facebook du festival.